Plodari 22 Me a
22 mai 2011
Le roman du marronnage
Dans Le Quatrième siècle, Edouard Glissant avait fait d'un acte de marronnage le point départ de l'histoire martiniquaise. Je n'oserai pas, ici, l'épithète caractéristique "antillaise", tellement je sais la diversité des histoires caribéennes insulaires, des Bahamas ou Cuba, à Grenade ou Trinidad and Tobago. L'histoire c'est d'abord un récit et dans les trois romans, Le Quatrième siècle, La case du commandeur et Mahagony, Edouard Mathieu Glissant avait validé cette idée d'une construction historique qui déborde, largement, la chronique "raciste" coloniale. Il fallait aller chercher des mémoires qui étoffent cette histoire là, dans les contes, les kalennda et les ladja, la complexité linguistique martiniquaise, les styles de vie intime, le manger djol-poliyis, etc.
Le quatrième siècle, le roman du marronnage, avait décrit densément le paysage pour démontrer l'impatience d'une l'histoire martiniquaise dont Edouard Glissant savait les mémoires qui la lézardaient, détachées de toute linéarité, fragiles, parfois incertaines, parfois trop insuffisantes pour accorer durablement une construction classique du lieu-Martinique. En surchargeant la description du paysage dans les mornes, le récit avait, dans Le quatrième siècle, entrepris, plus qu'une contestation humaniste de la plantation esclavagiste, sa disparition. En phase avec le discours fanonien de la décolonisation, Edouard Glissant savait la plantation esclavagiste le lieu d'une terrible déshumanisation ; c'est ici que prenait racines, une aliénation culturelle féroce. Le morne, paysage infiniment ouvert, même quand "les marrons avaient buté, incessamment, sur la mer", avait été fait personnage dans le roman du marronnage (intention structurale) comme d'une écologie nouvelle travaillant à la construction (identitaire) du marron. Longoué avait circulé dans cet écosystème, sans se perdre, pour nous faire comprendre que ce "je" (le négateur) avait fonctionné comme un nous, portant toutes les aspirations de la majorité servile restée dans la plaine, la plantation. Mais Le quatrième siècle n'avait pas visité la plantation, Papa Longué dit l'histoire dans le morne ; en contrebas, la plaine comme muette, amorphe, un espace temps sans histoire véritable, ni même une mémoire, un espace dérèglementé d'où s'échappaient, parfois, des âmes décervelées en quête de guérison et/ou d'une authenticité, toute Martinique. Le négateur ne s'y était aventuré que pour délivrer une esclave, la mère de Melchior et Liberté Longoué ; le récit d'Edouard Glissant n'en dit pas plus sur cette femme. Il semble bien qu'elle n'avait existé qu'à travers le regard que le premier des Longoué avait porté sur cette autre femme également convoitée par le premier des Béluse, dans le pays au-delà des eaux ; le désir serait, partout, triangulaire. Une présence de la plantation esclavagiste circule dans Mahagony, mais le récit se concentre sur des biographies de marrons (Gani, Maho, Mani), sonde des résistances, parfois silencieuses, tout au long de l'histoire martiniquaise, sous forme d'un conte créole ; le paysage y est indiqué mais jamais pleinement décrit. Dans La case du commandeur, le récit se déroule dans la plantation post-esclavagiste, Edouard Glissant remonte la mémoire abrupte par des trajectoires individuelles qui sillonnent indistinctement les mornes et la plaine, illustrant doucement un concept nouveau, la créolisation et le chaos-monde qui y est lié.
Ces trois récits glissantiens tracent une géographie des nombreuses résistances qui ont circulé et structuré le réel martiniquais. La culture et la langue martiniquaises sont bien nées là, dans les mornes, en résistances antiesclavagistes ou, post-esclavagistes, anticolonialistes. Plus tard, le morne avait irrigué la plaine. Il faut y ajouter un quatrième récit, "Tani a déboulé la parabole de l'humanité, elle rassemble dans son fruit les trois directions la quatrième inconnue", Sartorius, le roman des batoutos, en quête d'une humanité, le devenir humain de l'homme, qui dénoue le mystère du pays au-delà des eaux, là où le frère avait vendu l'autre frère, le village l'autre village, stoppant net ce vieil énoncé négrophile et/ou noiriste selon lequel "tout nèg se frè" et posant incontournable l'identité-relation. Sartorius donne comme une terre au pays d'avant, "Les Longoué étaient taris. Et certes le pays infini là-bas au delà des eaux n'était plus ce lieu de merveilles... Taris, les Longoué reposaient en tous", cette idée qu'une part d'authenticité africaine plurielle, avait poussé dans l'être martiniquais. Mais Edouard Glissant avait vite abandonné cette vision trop essentialiste qui circule, pianmpianm, dans Le quatrième siècle pour une vision plus dynamique, plus chaotique, l'emmêlement de la créolisation initiée dans Malemort, tous les revivalismes étaient alors possibles ; Odono, un son et un songe qui interrogent le passé et conjuguent démesurément le futur. L'identité est aussi une construction, d'abord individuelle puis collective, puis individualiste dans des sociétés hyper-sègmentées.
1- Le marronnage, point de départ de l'histoire martiniquaise.
Dans Le quatrième siècle, le marron glissantien n'est pas un africain au sens de l'identité racine-unique du paradigme de la créolisation ; comme d'un héritage qu'on transmettrait, intact. Avant de marronner, Longoué avait tracé dans l'air, le vèvè du serpent. E. Glissant nous indiquait là, un marron habité par cette intuition du paysage qui introduit l'identité-relation. Certes, dans Le quatrième siècle, cette identité-relation n'est que fragmentaire, hésitante ; le poète-philosophe laisse une part d'ombre, revendique un droit à l'opacité. L'histoire doit y trouver ses comptes. C'est dans Sartorius que l'auteur nous dévoile cette histoire Odono Odono, un batouto (l'invisible et le visible dans l'humanité) tombé dans la souffrance de la traite atlantique, comme pour, à l'instar d'Oko, endurer avec les 27 millions de victimes ; ceux des victimes des guerres tribales malicieusement organisées, ceux qui avaient succombé à leurs blessures avant d'atteindre la côte africaine, ceux qui avaient été coulés dans l'océan, ceux qui étaient morts d'épuisement ou d'un manque de vitamines, ceux qui étaient morts dans les deux années qui avaient suivi leur débarquement, ceux dont les mères avaient mangé la terre, ceux qui, les "batoutos invus", avaient survécu et, animés de cette intuition de la relation, avaient fiévreusement tissé ces mémoires qui étoffent l'histoire martiniquaise, caribéenne, kèkèbè.
Le marron, dans Le quatrième siècle est habité d'une complexité qui dépasse l'identité en construction ; le marron était-il un africain (identité racine unique) ou avait-il pleinement intégré ce chaos-monde d'en-Martinique, identité-relation. Il faut lire dans Pays réel, pays rêvé :
"Louons à l'écume tant qu'aux lamantins
Esprits des profonds et des limons comment
Nous dessouchons l'Ouvert et empiétons sur tout Unique
Vous qui savez en nos ordures et nos sangs terrer l'écrit
Où se fendent en nuit tant de lézardes prophétiques"
Cette idée que la tragédie de la traite atlantique,
"Le long cri des oiseaux précipités dans cette mer
Et nous avons aux mers plus d'écriture qu'il paraît
Yoles blessées où les lézardes s'évertuèrent",
avait amené le survivant à questionner son identité yorouba, ibo ou ashanti ou l'une des quatre autres identités akan, dès la terre ferme américaine, initiant comme une transversalité nouvelle, n'ap desann anba dlo. Edouard Glissant avait fait de l'acte de marronnage le point de départ de l'histoire martiniquaise mais le nèg-mawon glissantien n'était habité d'aucune identité-africaine-souche, dans Le quatrième siècle. En forçant sur la description du paysage, ces "arbres qui vivent longtemps secrètent mystère et magie.....ils nous commandent et nous aident", Edouard Glissant avait inscrit, dès Le quatrième siècle, le marron dans un travail de reconstruction de soi qui égrenait toutes les identités racines-uniques africaines. Edouard Glissant savait mieux que personne la diversité africaine ante-coloniale et l'impossible esthétique nègre qui échapperait à l'idéologie coloriste européenne. Dans la conclusion de Peau noire, masques blancs, Frantz Fanon avait écrit : "Nous sommes convaincus qu'il y aurait un grand intérêt à entrer en contact avec une littérature ou une architecture nègres du III° siècle avant Jésus-Christ. Nous serions très heureux de savoir qu'il existât une correspondance entre tel philosophe nègre et Platon. Mais nous ne voyons absolument pas ce que ce fait pourrait changer dans la situation des petits gamins de huit ans qui travaillent dans les champs de canne en Martinique ou en Guadeloupe". Il fallait dépasser la conscience raciale, et plus avant, la fumeuse "fierté raciale".
Des villages de nègres marrons avaient existé dans toute cette histoire martiniquaise et tout au long du 18ème siècle, les gouverneurs avaient recensé, chaque année, en moyenne, 700 à 800 nègres marrons. La chronique coloniale en avait donné plusieurs témoignages notamment en 1709 une milice de 400 sbires, bekés et mulâtres, fut formée pour attaquer un gros village de nègres marrons sur les hauteurs de La Trinité, sans aucun doute l'actuelle région Bwa-Leza/Mòn-Kongo. Et la région du Morne-des-Esses, non loin de là, avait abrité une grosse population de marrons, d'affranchis, de gens libres, mulâtres émancipés, se Man Afine ki te koupe lonbrik tout yich, yich ti-yich yo nan lanne 30-70 la. En 1748, le gouverneur De Caylus écrivait que "les habitants se lassent de les chasser d'un quartier à l'autre". Cest dire qu'ils furent nombreux.
Pour entreprendre le grand marronnage, il fallait une lecture cohérente du paysage ; le petit marronnage, trois jours à "zaye la kapistrel" de l'habitation mitoyenne, n'avait pas nécessité une quelconque lecture cohérente du paysage mais, supposes la jalousie d'un contremaître, dife anlè moun ; le marron-de-trois-jours était bien obligé d'envisager le grand marronnage. C'est cette lecture cohérente du paysage que Edouard Glissant avait planté dans son récit,
"Là où pays et sang se mêlèrent au demeurant
j'ai grandi dans l'armure où consumaient les treize vents".
2- La créolisation à l'oeuvre dans la plantation post-esclavagiste.
Anne Béluse, fils du premier des Béluse (la plantation esclavagiste euro-américaine) avait tué Liberté Longoué, fils du négateur, dans le morne où avaient circulé des survivances africaines. Comme des complices inséparables, à la fois opposants et anges-gardiens, le mythe des jumeaux yoruba, ils avaient répété une histoire commencée dans le pays au-delà des eaux. Et puisque le vieux coutelas rouillé avait été caché entre les trois ébéniers, et puisqu'une fifin lapli avait lavé le sang versé, alors une antériorité yoruba (tambours djouba et bèlè de Nupe) avait circulé, silencieuse et fragile. Tous ces fils tendus de la mémoire avaient, quand même, posé un principe de diversité africaine. Le premier marron n'était donc pas l'homme d'une identité recroquevillée sur elle même ("identité racine-unique") mais l'acteur d'une identité-relation, une identité yoruba ("nou se nèg nago, n'ap rele loa yo, n'a pe jete dlo, n'a trase vèvè pou yo...", Ashadey, A. Dadou Pasquet, Magnum Band) à l'épreuve des identités ibo, ashanti, plus tard, kongo, kikongo, etc. C'est pour cette raison que la créolisation glissantienne n'était pas dans la plantation esclavagiste mais bien dans les mornes du marronnage. C'est pour cette raison qu'il faut distinguer créolisation et créolité. C'est pourquoi Edouard Glissant n'avait pas décrit, longuement, la plantation esclavagiste euro-américaine.
Dans la plantation esclavagiste, l'ordre raciste européen régnait, rache-koupe, comme un écho de l'"antre pestilentiel" du bateau négrier. Mais la plantation esclavagiste, fut-elle un univers clos, n'était pas la cale du bateau et la traite atlantique (le passage) n'était pas la condition servile. Il faut détacher la traite négrière atlantique génocidaire (un crime contre l'humanité) du système esclavagiste euro-américain, malgré le racisme dans la plantation esclavagiste. Le récit de Edouard Glissant, dans Mahagony, n'a pas décrit, non plus, la plantation esclavagiste mais des résistances sourdes, toutes les résistances, les marronnages à travers l'espace/temps martiniquais ; quelque chose d'invisible circule et irrigue cet emmêlement inextricable. "Ils ont garé un coutelas, Trémise responsable est condamné à six douzaines. Mais au premier coup de garotte, nous assemblés pour assister, le coutelas est paru par enchantement. Trémise chante que le premier coup de la première douzaine est le plus coulant". Ce système-esclavage tel que le récit glissantien l'avait présenté, avait amassé toutes les énergies contestataires de toutes les cultures ouest-africaines, "Que ceux du bateau connaissaient leur histoire, dont ils avaient fait légende et conte. Qu'Odono était là en bas, quelque part autour des mortiers à indigo. Qu'Odono s'était fait guerrier par ici et avait tué plus justement qu'on ne le tuait. Qu'Odono avait été vendu dans un atelier, qu'au même temps il s'était enfui avant même d'être exposé au marché... Qu'Odono verrait les enfants de ses enfants fouiller dans ce tas où Odono était mort. Tous demandant sans arrêt qui donc, qui ça donc avait laissé dans ce charbon ses os-de-cuisse noircis ? Le trahissant ou le trahi ?". Le conte seul sait.
C'est La case du commandeur qui, s'attachant aux lieux de la transmission de la mémoire, consacre la pensée glissantienne de la créolisation. La Case du commandeur remonte dans la généalogie cherchant les traces de cette histoire, Le quatrième siècle descend dans la généalogie, le dernier des Longoué transmet l'histoire à Mathieu Béluse. Mitan du temps, le chef des marrons Aa, se lie (ligue) avec le chef des amérindiens, la créolisation avait tué net toute africanité, même ressurgie. La case du commandeur avait osé la langue d'en-Martinique. Le conte oblige la description, sinon l'indication, de tous les paysages. Seule, la langue native-natale pourrait décrire l'invisible.
3- Odono, dieu des arts.
Sartorius, retour de l'histoire dans le pays au-delà des eaux, là où le frère avait vendu l'autre frère ; le village, l'autre village. Edouard Glissant en quête d'une créolisation africaine avait déjà surpris la diversité africaine dans La case du commandeur : "Et ils s'étaient secrètement donné, les deux hommes, le même nom : Odono ; et ils avaient publiquement reconnu qu'ils étaient frères. Ce que les anciens du peuple avaient accepté avec gravité". Il s'agit là d'un dépassement de cette idée stupide d'un "tout nèg se frè", d'une solidarité nègre sui generis, au contraire une conscience des oppositions incontournables et des complémentarités nécessaires. Cette idée que yoruba, ibo, ashanti (les plus nombreux) et les autres avaient initié des solidarités ponctuelles dans Atakpame, Borgu, Braas, Calabar, Ifé, Nupe, Onitsha, Oyo-Ile, Owo, (ce sont des cités-états pré-coloniales, ti-mafi) et ces solidarités là s'étaient vite recollées dans la cale. "Odono vendit Odono. Un frère trafiqua son frère pour le déportage : il ne fut pas lui-même épargné. Que les trois se retrouvèrent sur le bateau, et qu'à l'heure de ce four nul ne pouvait préciser lequel alimentait ainsi de sa viande la fabrique de fumée. Si c'était le trahissant ou le trahi ?". Le conte seul, peut démêler.
Edouard Glissant entendait bien la diversité africaine, il mélangeait, savamment, les histoires, celle des yoruba, celle des ibo-lele-mayanma ("oiseaux coulés dans l'océan"), celle des ashanti ; celle, vraiment à part des haoussa, etc. Le récit glissantien pointe une diversité des croyances (les haoussas étaient musulmans, les ibos monothéistes -le dieu tout-puissant, omniscient, omniprésent ne pouvait être représenté-, les yoruba et ashanti croyaient en Olorum -dieu créateur yoruba- et en Onyame -dieu suprême ashanti- mais avaient pensé une hiérarchie de divinités, loa ou oricha ; les akans -hors ashantis- étaient polythéistes) mais le récit n'envisage pas les oppositions insurmontables que cette diversité africaine sous-tendait. "Le plus gros inconfort pour un Batouto est d'être distingué par le sort ou par les puissances ou par l'appel des existants..." Ces notions de trace, de ruse, de langage du détour qui circulent dans le récit glissantien comme autant de dynamiques caractéristiques du marronnage antillais étaient aussi comme des échos d'une diversité africaine originelle que les arts caribéens (M. Angelou, J-M. Basquiat, J. Coltrane, M. Davis, J-C. Garoute dit Tiga, H. Guédon, Khôkhô, W. Lam, R. Louise, E. Manley, E. Mona, A. Pierre, L. Saint-Fleurant, W. Sambale, et tous les autres) avaient, brillamment, fécondé.
Les deux acteurs de l'histoire martiniquaise sont, dans La case du commandeur, comme ces marasa de la civilisation séculaire yorouba, le même et l'autre, à la fois opposant et ange-gardien. De sorte que les Longué taris, pouvaient reposer en tous. Le marronnage est donné comme point de départ de l'histoire, dans le récit glissantien, parce qu'il symbolise non plus la seule liberté mais cette course éclatée vers l'humanité, en tant qu'elle est le devenir humain de l'homme, cette dualité intrinsèque qui habite l'être et constitue autant de ressorts d'un dépassement de soi.
Edouard Glissant a construit un récit qui dépasse de loin, de très loin, ces visions simplistes d'un système esclavage qui avait opposé des maîtres blancs européens et des esclaves noirs africain ; des Palenques de Cuba aux Quilombos du Brésil, de la République de Palmares au Royaume d'Ambrosio, des Blues Mountains de Jamaïque aux mornes d'en Martinique, les marrons invus avaient multiplié des paysages et projeté des pays. Edouard Glissant a ainsi entrepris une diversité africaine dont aucun poète, ni romancier, n'avait eu l'intuition. Il avait forgé ce concept de créolisation qui lui avait permis d'approcher, au plus près, ces diversités africaines, amerindiennes et européennes en multipliant des opacités fécondes, comme autant de résistances silencieuses qui étoffent l'histoire, "Le dimanche premier de septembre, le père en mission se trouble dans les paroles de l'office du dieu. Dont dit l'un en murmure dans l'assitance, mais en manière que tout un entendit : - laten labe a debare laten a - qui sonne que le père était là perdu sans retour. Qui fut un rire rentré dans les ventres mais paraissait un répons rondi de piété. Nous disons pie-poul ils entendent prié-pour-nous". En tant qu'elles sont un emmêlement, les créolisations ouvrent toutes les voies du marronnage. Edouard Glissant avait montré, magistralement je crois, l'histoire martiniquaise n'était pas la seule histoire du système esclavage français en Martinique mais bien l'histoire de ces résistances, parfois tâtonnantes, parfois silencieuses, parfois fortes en gueule, qui ont construit cette langue, cette culture, ce pays, kimafouti-esa !.
Henri Taillefond
22 Mé nou kriyé woulo !
Rédigé par : Matiren | 22 mai 2011 à 18:45
Le 22 Mai a été récupéré par les créoleurs justement. Les martiniquais regardent désabusé.
Rédigé par : K. d'Mornes | 23 mai 2011 à 04:36
Vu sur cet angle Edouard Glissant semble avoir créé un système de pensée alors qu'il rejetait tout système, tout système de pensée. Alors ?
Rédigé par : F.E.S | 23 mai 2011 à 09:20
qu'est que ça a à voir avec le 22 Mai ?
Rédigé par : M. 151 | 23 mai 2011 à 12:08
Un sacré pavé, ça te tombe dessus comme une vieille brique décrochée d'une batisse centenaire de la métropole parisienne. C'est fou le temps qu'on perd à lire tes nombreux articles sur Edouard Glissant. Par contre, les articles sur la politique d'en-Martinique sont très enrichissants mais excuses moi Glissant c'est déjà du passé.
Rédigé par : M. Mann | 24 mai 2011 à 17:55
Artistas y escritores hondureños expresaron su pesar por la muerte del poeta Roberto Sosa, Premio Casa de las Américas 1971, quien será sepultado después de un póstumo homenaje en la Universidad Nacional Autónoma de Honduras.
Rédigé par : El Caracol del Caribe | 25 mai 2011 à 03:28
RENCONTRE AVEC DANIEL BOUKMAN
A l’occasion de la parution de son nouvel ouvrage en créole martiniquais PAWOL FONMI-FOL (10euros) aux Editions Mabouya
Samedi 4 juin 2011 -de 10h à 12h
A la LIBRAIRIE ALEXANDRE
Angle rue piétonne/rue Lamartine - 97200 Fort-de-France Martinique
Contacts : 0696 94 32 20
Rédigé par : Kanmo Matnik | 25 mai 2011 à 03:34
Qu'est qui t'arrives Simao, tu fais un marathon littéraire ?
Rédigé par : Soso | 26 mai 2011 à 12:32
épi esplikasyon ou ba man ka wè pli klè asou zafè kréyolizasyon an, sé pa kon lakréyolité epi lanégritid sé pa an manniè matjé sé pa an estétik. sé an mannyè konprann évolisyon sé sosiété nou a. es ke man adan.
Ou pa ka manké an okasyon malpalé Césaire épi lanégritid.
Rédigé par : Krisyano | 28 mai 2011 à 19:30
Wè nèg ! ou an travay.
Rédigé par : majorin lan | 30 mai 2011 à 07:31
Tu ne rates pas une occase de critiquer la négritude de Aimé Césaire et la créolité. Ni nègre, ni créole, ni africaniste, ni afrocentriste, ni français, tu es quoi alors ?
Rédigé par : T. M | 30 mai 2011 à 09:58
Trop compliqué
Rédigé par : Arpo | 31 mai 2011 à 07:54
Sé vré a-w mé té tini yoruba ki té konvèti adan islam avan éwopéyen la rivé an Afrik. Ibo la té ka prédyé bondyé Abraham la. Tini moun Ayiti ki rété mizilman pandan esklavaj la.
Rédigé par : Ras Mikayel Gwadada | 04 juin 2011 à 12:56
S’INCRIRE EN LICENCE DE CREOLE APRES LE BAC
Il existe depuis une bonne douzaine d’années déjà, une licence de créole à la Faculté des Lettres et Sciences humaines de l’UAG (Université des Antilles et de la Guyane), sur le campus de Schoelcher en Martinique. Cette licence se déroule sur 3 années exactement comme les licences d’anglais, de mathématiques, de géographie ou de droit, ce qui signifie que tout bachelier peut s’y inscrire dès la première année. Cette licence n’est pas une licence « tout-créole » puisqu’à côté des cours consacrés à la graphie du créole, à la syntaxe du créole et à la littérature créole, elle comporte également des cours d’anthropologie, d’histoire, d’informatique etc. Mieux : elle est aussi bivalente car la moitié des cours doivent être pris dans une autre discipline (anglais, espagnol, histoire etc.). C’est que le CAPES de créole, qui est l’un des débouchés de cette licence et du Master de créole (deux années), est l’un des rares CAPES bivalents. Ce concours de recrutement des professeurs du secondaire fait que les lauréats enseigneront 9h de créole et 9h dans une autre discipline, le service d’un enseignant du secondaire étant de 18h par semaine. A côté du CAPES de créole existe aussi un concours de recrutement de professeur des écoles-Option créole (dit « PE-option créole ») lesquels enseigneront quelques heures de créole dans les écoles primaires. D’autre part, la licence ou le master de créole permettant de présenter tous les concours administratifs pour lesquels soit une licence soit un master sont exigés : conseiller d’éducation, inspecteur des impôts, inspecteur de la Sécurité sociale etc. Enfin, pour les étudiants qui souhaitent faire de la recherche, la licence de créole mène au Master de créole, puis au Doctorat de créole, diplôme ouvrant la voix à des carrières universitaires ou dans les domaines de la culture, des médias ou des NTIC.
Rédigé par : Certified Creole | 06 juin 2011 à 16:48
Fout nou an zafè nou Matinik, ga tousa grangrèk nou ni.
Rédigé par : M-63 | 21 juin 2011 à 12:02
L'Association des Auteurs Autoédités et le Green Impérial
vous invitent à leur Café Littéraire et artistique
le dernier vendredi de chaque mois
(Vendredi 29 juillet 2011)
de 18 Heures 30 à 22 Heures
- Nos invités :
1°) - Daniel BOUKMAN - Écrivain - Auteur de plusieurs ouvrages.
2°) - Édouard MACED - Peintre
- Expression libre.
Entrée gratuite.
Le Green Impérial
44, avenue de l'impératrice, bourg des Trois-Ilets
Tél : 0595 68 38 01 / Fax : 0596 68 47 13
Port : 0696 26 58 88 / [email protected]
Vente de produits artistiques et d'ouvrages autoédités
Contact : Maïka - 0696 92 26 12 - Lucien - 0696 95 19 00 - Thierry : 0696 26 58 88
Rédigé par : Kanmo Matnik | 26 juillet 2011 à 19:42